• Baujahr 
    6/1971
  • Automobiltyp 
    Coupé
  • Elektrische Fensterheber
    Ja
  • Lenkung 
    Lenkung links
  • Zustand 
    Restauriert
  • Innenfarbe 
    Beige
  • Innenausstattung 
    Leather
  • Anzahl der Türen 
    2
  • Zahl der Sitze 
    2
  • Standort
    Frankreich
  • Außenfarbe 
    Schwarz
  • Getriebe 
    Manuell
  • Antrieb 
    2wd
  • Kraftstoff 
    Petrol

Beschreibung

Ghibli. Derrière ce nom bizarre se cache un mythe qui assura définitivement la renommée de Giugiaro. Lamborghini avait présenté la cataclysmique Miura et Ferrari préparait la riposte avec sa Daytona. Maserati ne pouvait décemment pas rester sans rien faire. L’alternative Ghibli allait naître…

Nous voici en 1966 au Salon de Turin, le carrossier Ghia y présente deux modèles. La Maserati qui nous intéresse ici-même et la De Tomaso Mangusta. La vie n’étant qu’une succession de coïncidences, ces deux marques feront plus que simplement partager un stand durant la décennie suivante. Mais ça, c’est une autre histoire… Cette œuvre d’art est signée de la main de Giorgetto Giugiaro qui avait récemment quitté Bertone pour rejoindre Ghia. C’est Omer Orsi qui passa commande auprès du jeune designer, après avoir été sous le charme d’un concept de coupé qu’il avait présenté en 1964 à Turin. Comme cela avait été le cas avec la Mistral, la Tipo 115M – connaître le type d’un modèle est obligatoire pour ne pas passer pour un plouc auprès d’autres maseratistes – reçoit le nom d’un vent, sévissant cette fois entre l’Egypte et la Lybie. Décidément, l’histoire nous joue de drôles de tours en ce moment…

Sa ligne spectaculaire et sa faible hauteur de caisse sont les principales caractéristiques de la Ghibli. Pas de miracle concernant le Cx. Comme souvent sur les réalisations de l’époque, il est médiocre. Forcément, cela a une incidence dont nous parlerons plus tard. Au bout du long capot qui abrite la bouillonnante mécanique est placée une grille, ne laissant apparaître que le trident. On n’aperçoit que subrepticement les doubles optiques (escamotables), prêts à se dévoiler totalement par simple pression du bouton prévu à cet effet dans l’habitacle. L’insigne Ghia est rappelée sur les ailes avant, à côté des ouies d’aération, les jantes de 15 pouces et la double sortie d’échappement parachevant le travail. De nombreuses stars possédèrent une Ghibli, les plus connus ayant été Claude François, Jean-Paul Belmondo et Peter Sellers.

Du côté de Maranello, il a longtemps été inconcevable d’avoir autre chose qu’un V12. Ferrucio Lamborghini, dans son esprit de compétition avec Enzo Ferrari, alla affronter le Commendatore sur son propre terrain. Chez Maserati, leur vision des choses était toute autre. Moins de noblesse mais une véritable légitimité puisque les moteurs de Modène venaient directement de la course. Partant de celui de la Tipo 450S de compétition, le V8 en aluminium à quatre arbres à came de la Ghibli fut lancé en 1966 sur la Quattroporte et la Mexico dans une version nettement plus civilisée. Cubant 4719 cm³, il développait sur ces deux modèles 290 chevaux. Pour plus de prestige, la Ghibli s’octroya une version améliorée gagnant 20 ch grâce aux quatre nouveaux carburateurs verticaux Weber 40 DCNF/5. C’est à cause des soucis rencontrés sur certains précédents modèles que Giulio Alfieri délaissa l’injection indirecte Lucas.

A partir de 1969, ils furent remplacés par d’autres Weber, les 42 DCNF/5 et 42 DCNF/9. L’importante cylindrée profita à la débauche de couple (390 Nm !) et assure à cette mécanique une autre philosophie que celle de ses voisins italiens. Plutôt que d’être nécessairement cravachée pour se dévoiler entièrement, elle propose une souplesse d’utilisation exceptionnelle et préfère relancer vivement à n’importe quel régime pour faire parler la poudre. Moins frénétique mais pas moins efficace.

Question transmission, le client avait le choix entre la boîte mécanique ZF S 5-325 à cinq vitesses ou une automatique à trois rapports d’origine Borg-Warner. Cette dernière fut surtout vendue aux Etats-Unis, marché important pour Maserati. D’ailleurs, dès 1970 et à cause des normes anti-pollution propres à ce territoire, l’alimentation passa à quatre 42 carbus DCNF/10.

La course à l’armement ne date pas d’aujourd’hui. Elle a toujours été le nerf de la guerre des constructeurs de supercars comme en atteste l’arrivée en 1969 chez Maserati de l’AM 115/49, plus communément appelée Ghibli SS. Derrière ce malheureux patronyme se cache la version la plus désirable du fauve, avec en point d’orgue la greffe du bloc de la 5000 GT. Obtenu grâce à l’allongement de la course (de 85 à 89 mm), la SS se paye le luxe d’en obtenir une version modifiée de 4941 à 4930 cm³. Epaulé par quatre Weber 42 DCNF/11, il est capable d’offrir un peu plus de puissance – 25 chevaux – que la version 4700, mais surtout vraiment beaucoup plus de couple. 90 Nm , rien que ça…

L’autre attrait de cette montée en puissance est la vitesse maximale qui passe à 275 km/h, soit une performance exceptionnelle pour l’époque qui en faisait la Maserati de route la plus rapide jamais produite. Afin de rendre cet exploit possible, la Ghibli SS était équipée de jantes Campagnolo en alliage magnesium chaussées de pneus plus larges. L’intérieur fut aussi un peu retravaillé, en particulier le tableau de bord.

L'exemplaire que nous proposons est sorti des chaînes le 7 juin 1971. Elle est équipée d'une boîte 5 rapports et il s'agit de la version 4,9L SS, la plus désirable des Ghibli, dont la puissance est de 335 ch, au lieu de 310 ch pour la 4,7L, équipée de la direction assistée. Elle est livrée neuve aux Etats-Unis, à Miami, en rouge intérieur cuir blanc. La voiture est acquise par l'actuel propriétaire à la Gallery Brummen en Hollande et envoyée en restauration chez Cecil Cars.

La carrosserie y est décapée en 2017, refaite avec soudures à l'étain, repeinte. A l'intérieur, l'ensemble des moquettes beige sont changées et la sellerie en cuir beige refaite à neuf. La mécanique est complètement révisée en 2020 avec changement de tous les fluides, certaines durites, la pompe à eau, pistons, chemises, embrayage, distribution… Bref, un total d'environ 100 000€ a été dépensé pour faire de cette Ghibli un petit bijou. La voiture offre le sentiment exceptionnel de pouvoir conduire une des plus fantastiques GT. Compte-tenu de ses performances et de sa ligne, la Maserati Ghibli est une voiture dont le prix est particulièrement raisonnable, situation qui ne peut que changer sachant qu'elle était la concurrente de la Ferrari 365 GTB/4 Daytona. Il faut savoir en profiter, particulièrement devant un tel exemplaire.

Financement possible.

Crédits photos Kevin van Campenhout pour Eleven Cars. 


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